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Le Web sans handicaps

Dans la revue L'actualité du mois de novembre 2018, « découvrez les vedettes méconnues de l’entrepreneuriat québécois dans [un] palmarès qui recense les entreprises dont le chiffre d’affaires a explosé au cours des dernières années. Parmi celles-ci : Ciao. »

« À l’âge de trois ans, Jean Drouin s’est déchiré la cornée de l’œil gauche. À l’âge de 48 ans, il a reçu un coup de bâton de hockey dans l’œil droit. Dans les deux cas, il ne s’est jamais complètement rétabli. « Je vois mal », résume simplement le fondateur de CIAO. Et l’une des choses qui le lui rappellent constamment est le Web.

La plupart des sites Internet ne sont pas conçus pour être accessibles aux personnes ayant des problèmes de vision ou d’audition. « Le choix des couleurs en est un bon exemple, dit Jean Drouin. Des caractères gris sur un fond bleu pâle seront très difficiles à lire. » Pensez aussi à toutes ces vidéos sans sous-titres.

Ces défauts peuvent être corrigés simplement, et l’une des expertises de CIAO est d’aider les organisations à rendre leurs portails numériques conformes aux normes internationales en la matière. Ses clients comprennent notamment le gouvernement du Québec, qui a adopté des standards d’accessibilité en 2010, ainsi que des compagnies d’assurances.

En Ontario, la loi oblige toute entreprise ayant plus de 50 employés à avoir un site Web accessible. Rien de tel au Québec, où le secteur privé semble peu intéressé par la question. « Il y a beaucoup d’éducation à faire. »

Pourtant, un site conforme est un atout de taille, avance Jean Drouin. « Ça peut permettre d’atteindre 10 % de clients de plus. C’est un gros avantage concurrentiel ! » À ceux qui en doutent, dites-vous que ce n’est pas par charité que le géant Amazon s’assure que ses plateformes peuvent être utilisées par des personnes handicapées. »